1. |
Trigger Warming
03:00
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2. |
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Biollante, Biollante, Biollante.
Parce que c’est mieux comme ça,
Parce que plus jamais personne ne dansera sur cette terre.
C’est peut-être mieux comme ça, t’en panses quoi ?
Brumeux, vert, l’horizon se trouve là,
En nuées de pustules, nuages horlas,
Putréfaction instantanée de l’atmosphère.
Dissociés dans Le Grand Tout gluant, indiscernable,
La dysphorie m’emporte, mes cernes tombent,
Les barbelés immuables encerclent la discipline,
Au pas, au pas, au pas, tous là, rien à foutre,
Du déchet nucléaire plein la bouche (Ô grand Biollante !).
Gencives violettes, yeux desséchés,
Alertes et vœux en vaines missives,
Il est inadmissible d’y échapper,
Tous prêts pour la fin, même pas étonnés.
Le monstre est là,
Béhémoth de mazout enflammé,
Toxique au dernier degré.
Mon enfant, comprends bien qu’il est trop tard,
Dans cette nuit verte nous nous évaporons,
Le smog agit en punition divine,
Ou bien Dieu n’est qu’une excuse,
Je n’ sais plus mon enfant,
Je suis aveugle et j’ vois trop,
Il est trop tard, trop tard.
Reste encore à s’ crever les yeux pour ne pas voir,
Ni trop ni moins.
Le monstre est là, Béhémoth de mazout enflammé,
Toxique au dernier degré,
Mes yeux fondent à la vision,
A l’horizon, les constructions volent à l’unisson,
Mon dieu, qu’est-ce que c’est bon...
Qu’est-ce que c’est bon !
Depuis le chaos originel il scintille, propre en écailles,
Calme au loin dans ses abysses intérieures, il contemple le souffle des fonds,
Depuis si peu il ne luit que de toxiques, depuis si peu qu’il ne menace,
Vert fluo de rage, derrière lui ce nuage fait fondre les entrailles,
Abolis moi,
Le métabolisme nécrotique nécrose l’intact et tout se termine,
Là tout n’est que purge, chancre et lividité,
Antibiotique et violente,
La vie n’est plus, enfin le repos.
Ou bien Dieu n’est qu’une excuse,
Je ne sais plus mon enfant,
Je suis aveugle et je vois trop,
Il est trop tard, trop tard.
Reste encore à se crever les yeux pour ne pas voir, ni trop ni moins.
Maintenant je suis prêt.
Tombe sur le monde,
Déferle sur l’ennui,
Monde, abolis moi,
Ô grand Biollante, engloutis-nous dans tes intestins.
Le métabolisme nécrotique nécrose l’intact et tout se termine,
Là, tout n’est que purge, chancre et lividité,
Antibiotique et violente,
La ville n’est plus, enfin le repos.
Ah ? Adieu mon enfant, j’espère que tu danseras quelque part.
Adieu mon enfant,
J’espère que tu danseras quelque part.
Tous prêts pour la fin,
Même pas étonnés,
Adieu mon enfant,
J’espère que tu danseras quelque part.
Biollante, Biollante, Biollante.
Depuis si peu qu’il ne menace,
Vert fluo de rage, derrière lui, ce nuage fait fondre les entrailles,
Vers le rien frotte et flotte tout le tout.
Mes yeux fondent à la vision,
A l’horizon, les constructions volent, à l’unisson,
Mon dieu, qu’est-ce que c’est bon...
Qu’est-ce que c’est bon !
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3. |
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Le monde noir et gluant
Eux aussi sont sombres, et sombres, et sombres
Ossatures d’asphalte
Les villes meurent sous carapace
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A l’heure d’une seule fois
Je crie
Le monde me revient crié
Le vent
Les yeux diamants
Sont avec les cavaliers rouges
Toute la liberté des steppes
Ne suffirait pas
A expliquer les algues et les lichens
Ils se lèvent parce qu’ils haïssent
Le désespoir feutré et les regards fuyants
La tourmente et le mensonge
De nos nuits, de nos noces
Temps féroce, noces de fer
Le monde me revient crié
--
Le monde me revient crié
Levé dans la haine du désespoir feutré
A l’heure d’une seule fois je crie
--
Feu vient de la taïga, Léviathan flanche
Pour lui casser les pattes, toutes les cartes sont blanches
Tous les drapeaux noirs, tous les châteaux crament,
On rentre pas dans le plan
Y a pas d’ bureaux pour nous dans leur château de merde
Cavaliers du froid que les flammes accompagnent
Viennent lécher les archives, les bâtiments de briques
Les yeux rougis, les yeux diamants, à l’heure d’une seule fois
Le feu le vent les yeux diamants, à l’heure d’une seule fois je cris
Le monde me revient crié
Temps féroces et noces de fer
De l’eau du sel qui sort des yeux
Des yeux diamants, à force de faire des regards noirs aux forces de l’ordre
Ce monde est si gris, cris dans la nuit pour le colorer
J’ fais pas ma part à temps plein dans leur économie, bim
Boum bâton qui goume, pour les dégommer
On a plus peur du noir, même en autonomie
Ce monde est si gris, quelques feux de joie pour le colorer
Ouais je peux pas me sentir libre si les potos triment
Quelques cris d’angoisse pour le décorer
Refuse de pâlir de faire l’hologramme
--
Tous les cavaliers rouges dans la gueule du loup
Pour casser des bouches
Pour faire trembler leur tours, leur douves
Kaiju des steppes, débarque à leur port
Pour le bordel de la toundra jusqu’à leur fort
On débarque casser leur trône au galop
Faire péter les geôles, scier les barreaux
Drapeau noir sur le bateau
Quelques armes en plus ne seraient pas de trop
Où qu’on aille les ruines nous suivent
Ils nous parlent que d’ bosser, on est tous sourds depuis
Face à l’orage Gobscrew ne fuit
On a tous perdu notre âme là où la goume se puise
Ases dans les geôles du roi ?
J’ donne pas une semaine pour qu’on le sorte de là
Face aux cadavres de matons, une sorte de mat
Le feu sur leur château on le portera
--
Je crie le monde, le monde me revient crié
Le monde me revient crié
--
C’est lorsque les cavaliers rouges sortent
Des armes et des rêves de beaucoup de sortes
Là tu sens qu’ça va barder
La situation elle peut qu’s’aggraver
Nous, c’est les porteurs de euf et les smokeurs de keufs
Des assauts incendiaires pour mettre le feu à leurs barrières
Et des drapeaux brûlèrent, du front à leurs arrières
Fini de baisser l’ regard, des yeux diamants
On attaque le soir les dieux sciemment
Ases entre quatre murs, bientôt des flics entre quatre planches
Et les conséquences des émeutes sur la patrie, j’ m’en balance
Boucher pour ces chefs ?
On repartira en saignant la France
Ils veulent nous désespérer?
Mais sous nos déflagrations
Des milliers de ruines et de dégradations
Rendant nos cœurs hardis, honorant Satan
Des milliers d’étincelles véhémentes s’avancent
Nous, eux, noués, dans la mêlée
Pleuvent les Prométhées déchaînés
--
On veut l’écho du monde
Pas leur décor immonde, HA !
Sans demander poliment
Qu’on leur brûle leurs prisons
Ah ouais crame toutes leurs prisons
Rien à foutre d’leurs raisons
Je pars pour l’horizon
Dans l’blanc des yeux d’un gamin qui dit non
J’vois les temples et les dieux
Un par un qui s’effondrent
Gobscrew parait qu’ils sont ouf
Mais parait qu’ils s’en foutent
Tant qu’y a le palais qui s’enflamme
Et les condés qui s’enfuient
Voila les cavaliers rouges, les porteurs de flammes
Les bâtards, les fous avec des flammes dans les yeux
Feu sur ces putain de pyramides de sables
Au dessus des lois nous on navigue le soir
Porteurs de feux
Le vent, les yeux diamants
Sont avec les cavaliers rouges
Nous, eux, noués
Déflagrations, sous mille flagrantes intuitions
--
Feu sur les pyramides ensablées !
Feu sur l’hiver des veines taries !
Feu sur les prières d’acier !
Feu à toutes les prisons !
Feu sur le feu qui ne ronge pas !
Feu sur l’amour qui ne ruine pas !
Feu sur l’amour qui ne corrode pas !
Sur l’amour qui ne brûle pas !
Le monde !
--
Toute la liberté des steppes
Ne suffirait pas
A expliquer les algues et les lichens
A l’heure d’une seule fois je crie
Le monde me revient crié
Ils se lèvent
Parce qu’ils haïssent
Le désespoir feutré et les regards fuyants
La tourmente et le mensonge
De nos nuits, de nos noces
Temps féroce, noces de fer
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4. |
Penser les Plaies
06:00
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La plaie inonde le ciel,
Immense, noir et immonde.
Ferme les yeux, c’est la couleur de la ville,
Ferme les mieux, la chaleur est humide,
Il pleut, il pleut, Il pleut, et l’réverbère,
Il pleure, il pleure et j’accélère,
Le clocher fait «Dong, Dong»,
Donc, c’est l’heure de perdre son taff,
C’est l’heure de perdre son salaire,
La demie-brume m’étouffe,
Tous les sens en alerte,
Ça pue, ça pue, ça pue,
Ça pleure, ça grouille, ça pleure, ça meurt,
Toute l’essence inonde l’air,
La bouche a un sale goût amer,
La pluie semble tomber des immeubles,
Immenses, noirs et immondes,
Et l’clocher fait «Dong, Dong, Dong»...
Immense, noire et immonde,
La plaie inonde le ciel.
Je tousse, je tousse, je tousse, j’étouffe,
De croiser le regard de ce vieux,
Il est pas méchant, mais il est pas vivant,
Un mec, sa poche, à la main dedans,
Qui en voyant ma silhouette s’barre en courant,
Et j’me rapproche de la mare de sang,
De la mer des songes, y’en a marre d’ce monde.
Y a un trou dans c’ventre, immense, noir et immonde,
Qui semble pleuvoir et fondre,
Ses entrailles, ses yeux, sa bouche, son âme, appellent à l’aide,
Et l’clocher fait rien d’autre que «Dong, Dong, Dong»
(Donc donc donc)
Appel à l’aide.
Immense, noir et immonde.
T’as besoin d’un pansement, coco ?
Qu’est-ce que t’en pense ? Ça m’plaît.
Avec mon T-shirt, je panse sa plaie,
Mais j’m’aperçois que les yeux sont rouges, sang,
Les cheveux sont rouges, sang,
Ses mains toutes rouges, ridées, saignent,
Tout c’sang, c’est pas juste son sang,
C’est aussi celui de tous ceux qui saignent,
Ça suinte la suie, la crasse, les cris,
Parce que par-dessus tout c’est son cœur qui saigne,
Et moi qu’ essaye de panser sa plaie,
Mais, qu’est-ce que j’en pense ?
Qu’est-ce, ce qui saigne ?
C’est la pluie, parce que sa plaie inonde le ciel.
Alors je plonge,
Alors je plonge dans sa plaie,
J’en ressort tout rouge ça nous plaît,
Tous deux rouges sang,
Deux grands pinceaux,
On s’jette sur les murs du clocher,
Sur les murs d’ la prison,
Sur les murs d’ la maison,
Sur les murs d’ la raison,
Tout est rouge, rouge, rouge, sang,
Et l’clocher fait : «Rouge ! Rouge ! Rouge !»,
Parce que c’est l’heure d’la vengeance,
La ville est rouge sang,
Avec le vieux on a mis tout le sang de tout ceux qui saignent,
Maintenant on a pensé les plaies,
Panser les plaies.
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5. |
ビオランテ 花獣形態
04:00
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6. |
Pourquoi Pas
20:00
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Ô monde...
Dégueu, sordide, sale, morbide, crade
Lâchez-moi, gave, vomir, cracher, brailler
Gratter, mordre, arrache, écrase, froid, broyer
Casse, rayer, shlasse, braque, craque, HA !
Marre d’ce monde, d’la marée immonde
Grasse et immonde, noire et immonde, immonde
Mais toi, y’a des choses qui t’plaisent dans la vie ?
--
Non y’a rien pour moi ici, jamais je ne m’associe à ça,
Moins de tout mais plus de calme, ma façon d’y mettre fin,
Cette chienne de vie, c’est la mienne, dès fois j’l’aime bien,
Chienne de mort, c’est la même, j’n’aimerai jamais,
Jamais c’qu’on y est, jamais c’qu’on y devient,
C’qui compte c’est moi, j’veux pas porter le poids
De c’qu’ils veulent qu’on soit,
J’ai rêvé qu’ils crèvent et ça m’soulageait pas,
Une bougie éteinte au fond des bois,
J’vais cramer un truc, j’vais cramer un truc,
Salut, salut, c’est moi c’est l’intrus,
Dans vos soirées mondaines, dans vos soirées pourries,
Je fais pas un pas de plus sur leur piste à la con,
J’en ai assez de courir.
--
Pourquoi résister ? Pourquoi pas ?
--
Dans mon cerveau y’a un parasite qui s’est égaré
J’veux voir les prisons vides et les bâtiments délabrés
Parait qu’ils sont revenus avec des armes les évadés
Avec moi ou avec eux, le temps n’est pas a faire la paix
Ils m’ont pansé les plaies, check le saignement perdure
Ils me trouvent tous fou, moi j’m’trouve plutôt perdu
Jeune monstre, ils peuvent bien attendre pour les excuses
Ceux qui veulent juste pas y aller et ceux qu’ils ont exclus
J’calcule pas leur drapeaux blanc
C’est pas eux qui décident quand on arrête de les niquer
Voir les potos la corde au cou franchement
Pourquoi pas résister hein ?
Ah j’ai la haine j’pourrais m’donner la mort
Mais qu’elle vienne cette conne
Voila les plavans incendiaires sur les bancs de l’école
Que des mauvaises réponses et faut faire des choix
Gobscrew pactise avec les anges que dieu déchoit
Les doigts jaunis la toux grasse et la crasse sur ma paire d’aile
Ils comprennent pas que ce qu’il y a dans moi c’est mortel
Pendant l’autopsie ils diront « putain c’est quoi ce bordel ? «
--
Des s’maines que j’mûris cette action
Ça m’prends aux tripes, j’me sens maudit,
Ça fait des années qu’j’arrive plus à pleurer
Marre d’vos sales gueules, tas d’os à cœur
Ouvert, j’crache ma haine, je n’suis plus apeuré
La vie vaut la peine d’être vécue
L’entièreté d’mon temps mangé pour quelques écus ?
J’veux plus arborer un sourire de façade
En boule, dans le noir, je fais que m’nourrir de ma rage
L’apathie me rend cynique , j’veux plus d’ce monde, pourtant j’y vis
J’veux plus que mon sang s’irrigue,
J’suis bloqué dans une spirale de mouvements si tristes
J’veux plus voir leurs dégaines de zombies
Leurs yeux placides sur leurs sales gueules ou la mienne
Que des vœux d’abîmes, chaque interaction n’est que mutilation
J’ai beau la chercher j’ne trouve plus de vie d’toute façon
Des s’maines que j’mûris cette action
Vous arrivez à aimer et sourire ? J’vous déteste pour ça
J’veux pas de leur monde et d’ses rêves pourraves
Y’a rien à sauver ni chez moi, mais surtout chez vous
J’ai l’crâne qui sature, j’en peux plus de vous, j’étouffe !
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Biollante Paris, France
Industrial Hip Hop Collective.
Contact/Booking: biollante[at]riseup.net
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